Être ailleurs

Je n’ai guère le goût des cimetières
ni des ossements célèbres du Père Lachaise,
de Montmartre ou du Montparnasse ;
à la mise en terre et aux tombes
j’ai toujours préféré les cendres jetées au vent.
Mais dans Paris vagabondant, j’aime qu’il y ait
des présences ravivées sur les murs :
Bossuet à mi-pente de la rue Sainte-Anne,
Jean-Baptiste Poquelin inconscient de naître quasiment rue Molière
comme Arouet d’expirer quai Voltaire...

Entre toutes les plaques pourtant celle qui m’enchante
décore une triste façade rue de Richelieu :
Ici Stendhal écrivit les Promenades dans Rome.

Kovalam, 7 janvier 2003.

André Velter

Essere altrove

Mi interessano poco sia i cimiteri
sia le ossa celebri del Père Lachaise,
di Montmartre o di Montparnasse;
alle sepolture e alle tombe
ho sempre preferito le ceneri gettate al vento.
Ma vagabondando per Parigi, mi piace che ci siano
delle presenze ravvivate sui muri:
Bossuet a metà altezza della rue Sainte-Anne,
Jean-Baptiste Poquelin ignaro di nascere quasi in rue Molière
come Arouet di morire sul quai Voltaire...

Eppure, tra tutte le targhe, quella che mi incanta
decora una triste facciata in rue de Richelieu:
Ici Stendhal écrivit les Promenades dans Rome.

Kovalam, 7 gennaio 2003.

Una delle mie preferite è la targa apposta al numero 20 di Rue des Quatre-Fils: dà speranza a tutti, anche a coloro che, nella loro professione, non sono esattamente baciati dalla fortuna.